La presse en parle

LA MEILLEURE FACON DE MARCHER

Article paru dans Sud-Ouest Magazine FEMINA du 29 août 2011 (n°22). Rubrique “Bien-être”, page 18 . Paru aussi  dans Sante Yoga n°26 de mars 2012, page 16

« La randonnée peut nous mener vers des sommets insoupçonnés. Suivons les guides !

Marchez, soufflez, relâchez“, telle est la devise de Bertrand Siess, guide de Moyenne Montagne et enseignant de Yoga.

Lors des randonnées douces qu’il accompagne au Pays basque, Bertrand imprime un rythme.

“Je guide pour permettre à chacun de se laisser aller au fil du chemin, de lâcher le mental et de donner de l’intériorité à la marche ” dit-il.

Si, au départ, les discussions fusent, elles finissent par s’amenuiser au fil des pas. Le randonneur entre dans la marche, il est dans son souffle, dans les sons, les formes et les couleurs de la nature qui l’environne. Dans le silence, les sensations du corps priment, la tête se repose, et la beauté du paysage éclate.

Après quelques heures de marche, la balade se conclut par une séance de yoga. Au beau milieu d’une clairière, entourés de chênes majestueux, les randonneurs s’étirent, en respirant bien profondément.

“Après une journée de ce type, les participants rentrent chez eux le corps et l’esprit allégés”, assure Bertrand.

C’est sûr, la combinaison d’une bonne marche en plein air et de quelques postures de yoga bien choisies, le tout pratiqué ” en conscience”, garantit aux randonneurs un sentiment de plénitude et de zénitude. Pour un peu, le groupe entier léviterait au-dessus des sommets pyrénéens. »

Laurence PINSARD

RANDONNEE et YOGA au PAYS BASQUE :

Un concentré de sensations uniques pour se relier à l’essentiel

(article paru dans le blog CIMALP, spécialiste des vêtements de montagne,  du 30 avril 2014)

 

A une heure de route de l’Océan, aux confins du Labourd et de la Navarre, au pied des crêtes d’Iparla sur le chemin aérien de Compostelle, il existe un petit paradis préservé accessible uniquement aux initiés… C’est dans ce « sanctuaire » naturel que je vous emmène, où les cascades naturelles rivalisent avec les plus belles baignoires, où les vautours fauves se laissent facilement observer le long de falaises vertigineuses, où les histoires des contrebandiers et des bergers se mêlent aux vestiges des mines d’or de l’époque romaine… Ce joyau de verdure peut s’offrir à tous les curieux d’une nature préservée, aux amoureux de vallées isolées et de sentiers cachés sous une végétation exhubérante.

En fin de randonnée, dans une clairière ombragée bercée par l’écoulement rassurant de la rivière, je vous propose une séance de Yoga en pleine nature  accessible à tous…  Rien de tel pour alléger le corps et l’esprit, et s’imprégner encore davantage de ce lieu magique.

1/ Marche et baignade au cœur d’une vallée perdue, sous l’œil perçant des vautours fauves :

La randonnée commence le long de Baztanko erreka (la rivière du Baztan) par un panorama spectaculaire le long des falaises, où se profile déjà dans le ciel les silhouettes effilées de dizaines de vautours fauves. Là, se dresse tout modestement Baxasagar (la ferme aux pommiers sauvages) encore en activité et ses fameuses iratze meta (meules de fougères).

Un vieux sentier pastoral nous mènera vers errota (le moulin) à travers des prairies ouvertes et quelques borde (bergeries) restaurées. Ces moulins frontaliers ont servis dès l’époque napoléonienne à ravitailler les troupes jusqu’à la retraite de 1813, puis tout au long du 19ème siècle pendant les guerres civiles carlistes en Espagne. Ils étaient destinés aux déplacements permanents des familles, des bergers, des contrebandiers et toutes sortes de passeurs à travers cette frontière « administrative » si arbitraire pour les basques.

 

A proximité de la digue et du bief asséché, les plus courageux pourront nager ou se rafraîchir dans la rivière qui remplissait à l’origine le rôle de frontière naturelle entre Iparralde (les 3 provinces du Pays basque Nord, côté français) et Hegoalde (les 4 provinces du Pays basque Sud, côté espagnol). Après avoir rejoint la rive gauche, nous nous enfoncerons toujours davantage en amont à travers cascades et végétation luxuriante, vers un village abandonné dans les années 80 et progressivement restauré.

Ce village (qui abritait encore après-guerre plus d’une trentaine de familles !) fût abandonné car la seule sortie de la vallée vers le sud était fermée aux civils. Au sommet, sur le plateau du Gorramendi (montagne rouge), les forces de l’OTAN s’étaient installées à partir des années 50 en fermant toute échappatoire à la population locale. Les alentours du Gorramendi restèrent ainsi une sorte  de « terra incognita » sur les cartes d’état-major avant d’être démantelés dans les années 90.

Le retour se fera à travers les sasi (fougères et buissons) par un superbe chemin de contrebandiers en balcon que l’on peut encore emprunter grâce à la présence quasi-permanente des pottocks (petits chevaux de la montagne basque) et des manex (race locale de brebis laitière). Dans les années 70, sur ce type de chemins frontaliers parcourus par une douane mobile plus ou moins complaisante et « participative », des dizaines de troupeaux de vaches et de brebis franchissaient quotidiennement la frontière : des pièces détachées de « Citroën » vers le sud à de la dentelle vers le nord !

 

 

2/Ascension du sentier oublié des muletiers pour observer les vautours aux nichoirs

 

Les plus sportifs auront la possibilité d’accéder directement au plateau par un sentier abrupte (450 mètres) aujourd’hui délaissé par les troupeaux et creusé dans la roche par des dalles de pierres naturelles. Si le sentier peut être vertigineux pour certains, il reste une voie royale et méconnue qui permet d’observer les nichoirs des vautours fauves à quelques mètres, les femelles en couvaison et même les duvets doux des juvéniles à l’œil nu ! (à partir de mars).

Nous sommes ici dans une réserve naturelle encore accessible, où plus de 500 couples de vautours trouvent à la fois le gîte… et le couvert ! En effet, la montagne basque est parcourue par de nombreux animaux de pâture : pottocks (petits chevaux basques), ardiak (brebis), ahuntzak, behiak, urdeak (chèvres, vaches,  cochons…). Les vautours peuvent ainsi profiter plus facilement de carcasses naturelles ou même de charniers volontaires laissés par les éleveurs en altitude, sans parcourir des centaines de kilomètres pour se nourrir. De plus, ce site historique est un haut lieu d’observation pour les passionnés…

 

3/ Rando « les pieds dans l’eau » pour se rafraîchir le long d’une rivière isolée

 

Sur le plateau à 650 mètres, où le panorama s’ouvre vers le sud jusqu’au pic d’Orrhy  (sommet du Pays basque à 2017 mètres), surplombant deux cascades vertigineuses, les rivières naissantes ont incisées le relief et nous offrent de superbes micro-vallées très peu parcourues : des jardins d’Eden sous la hêtraie ombragée aux lumières éclatantes et aux baignoires naturelles… Nous pourrons suivre le cours d’eau « les pieds dans l’eau », au cœur d’une nature prégnante et toujours plus dense sur les rives devenues impraticables : une randonnée exotique même pour les plus aguerris !

 

4/ Séance de Yoga dans un site enchanteur en pleine nature

 

En fin de randonnée, afin de s’imprégner encore davantage d’un paysage si étonnant à proximité de l’océan, rien de tel qu’un moment de détente silencieuse du corps et de l’esprit. Par une simple attention aux sons environnants et à sa respiration, après quelques postures d’étirements, de simples exercices de concentration et un moment de relaxation, je vous mènerai avant tout vers un moment de présence intérieure à l’écoute de son propre ressenti.

 

Voilà un chemin de randonnée et de yoga que je vous invite à partager au Pays basque, vers toujours plus d’authenticité et de justesse pour soi-même. C’est pour moi un éternel émerveillement que de faire partager des sites si attachants et offrant un tel dépaysement à toute sorte de public : des familles avec enfants jusqu’aux groupes d’adultes sportifs.

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